The Chronicles of Riddick sur Xbox Jeu Video

Après les 2 volets de la série "The Chronicles Of Riddick" sur grand écran, voici le petit dernier de la trilogie sur X box : "The Chronicles Of Riddick : Escape From Butcher Bay". D'habitude, les adaptations de films en jeux vidéo en laissent plus d'un déçu. Ici, attendez vous à un vrai petit bijou (oui oui c'est possible !). Vin Diesel et sa boîte de production, Tigon Studios, ont réellement mis le paquet et se sont même fait aider par les Suédois de chez Starbreeze Studios ; on ne risque pas de le leur reprocher ! Allez, on se lance dans un univers sombre et sans lumière mais ne vous inquiétez pas... je vais vous guider

On retrouve notre anti-héros binoclard, musclé et au crâne rasé : Richard B. Riddick, l'un des derniers survivants de la race furienne. Ce dernier volet de la trilogie revient quelques années avant le tout début de l'aventure qui se déroulera sur une planète plongée dans l'obscurité et infestée de bestioles pas très recommandables ("Pitch Black" "Alerte Noire", pour ceux qui auraient des troubles de la mémoire). Tout se passe alors à Butcher Bay (un nom à faire fuir les pires crapules), une prison haute sécurité installée sur une planète déserte où il ne fait pas bon vivre. Là-bas, les prisonniers luttent chaque jour pour leur survie car ils sont enfermés, certes, mais bien loin dêtre traités avec égard : les guerres entre différents gangs n'en finissent jamais et la seule punition qui vaille pour les matons chargés de les contenir est celle de la balle en pleine tête. Ne vous étonnez donc pas si vous croisez un taulard en train de courir avec, aux fesses, un garde qui n'hésitera pas à le canarder à la première occasion (eh oui L'amour règne entre ces murs). Vous comprendrez facilement que notre petit binoclard nait qu'une seule envie : mettre les voiles !!! Pas qu'il craigne la torture ou qu'il ait peur d'être liquidé à n'importe quel moment, non non (notre héros est au-dessus de ça voyons !), mais seulement qu'il déteste être enfermé. Voilà tout. Enfin, quoi qu'il en soit, à vous de l'aider à s'évader

Un point surprenant pour un FPS, c'est que le déroulement du jeu prend pied sur les phases d'interaction avec les personnages : On peut effectivement interagir avec n'importe quel individu vivant ; certains seront plutôt amicaux, d'autres vous enverront paître dans les grandes largeurs sans état d'âme. La partie démarre sur ce principe : il faut se faire accepter d'un groupe en échange de quelques missions à leur compte ; retrouver un objet volé ou tout simplement descendre un autre taulard, par exemple. Ils vous récompenseront par des indications pour sortir indemne (pas trop destroy tout au moins) de votre aventure. On oublierait presque que c'est du virtuel, ils semblent tellement vivants ! Et cela s'applique aussi aux gardes qui disposent d'une IA assez poussée. Par exemple, si vous vous amusez à éteindre les lumières pour profiter de votre capacité à voir dans le noir (petit coquin !), eh bien ne vous étonnez pas si elles se rallument illico ; les gardes auront trouvé ça étrange, ils commenceront à s'inquiéter et donc à vous chercher ! Et de toute façon, même s'ils vous laissent le bénéfice de l'obscurité quelques minutes, ils n'hésiteront pas à vous braquer rapidement leurs lampes en plein visage ; sachant que si vous utilisez votre vision nocturne à ce moment là, cela vous éblouira (vous en aurez même du mal à regarder l'écran). Dans la même idée, si l'un dentre eux vous aperçoit, il ne chargera pas sur vous comme un bourrin, il aura soin d'appeler ses petits copains pour vous faire la fête.

Bien que ce soit un FPS, vous pouvez bien sûr vous la jouer gros bras qui dégomme tout sur son passage mais c'est plutôt conseillé de se la faire façon "Metal Gear Solid". Et oui, en plus de sa capacité de voir dans l'obscurité la plus totale, notre petit furien a d'autres atouts dans son sac. Par exemple, furtivement accroupi, vous pourrez plus attentivement écouter les pas et les battements de coeur des gardes. Vous serez certes plus lent mais silencieux. Et tapi dans l'ombre, impossible de vous voir. Assez pratique pour approcher un garde par derrière et lui briser la nuque ! Mais encore une fois, un conseil, faites-le soigneusement et en silence (même si cette méthode est plus lente) ; bruyamment et de manière directe vous risqueriez d'avertir les autres gardes aux alentours... enfin bon, c'est vous qui voyez. Les combat à mains nues sont eux hyper réalistes. Vous verrez les blessures apparaître sur les visages, suivies dune belle giclée de sang sur les murs. Et en fonction d'où les coups qui vous sont portés proviendront, votre vue suivra le mouvement de votre tête : on a vraiment l'impression de s'en prendre une ! C'est déstabilisant et agaçant mais c'est le but recherché, non ?

Niveau graphique, c'est sublime, fluide, beau ; on ne sais même plus où donner de la tête tellement tout est magnifiquement fait ! La texture des personnages est hyper réaliste, la modélisation des visages bluffante ; autant vous dire que les traits de chaque personnage m'ont laissé sur le c** ! Ajoutez à cela les effets de lumière les plus beaux qu'il m'ait été donné de voir sur X box ; c'est fou, on s'y croirait, l'immersion est totale. C'est pourtant assez rare que l'on s'arrête pour admirer les décors et personnages dans un FPS ; eh bien croyez moi, j'en ai passé du temps, le nez en l'air, à regarder tout autour de moi. Les doublages participent aussi à cette immersion et quand on sait que Vin Diesel a donné sa voix pour ce jeu, de même que d'autres stars comme Xzibit, Cole Hauser, Joaquim De Almeida ou encore Ron Perlman, on ne doute plus de la qualité du jeu. Quand je disais qu'ils avaient mis le paquet, c'était pas pour rien ! La trame sonore est excellente, elle contribue pour une grosse partie à l'ambiance, surtout dans les phases d'action ou au tout début lorsque l'on nous introduit dans Butcher Bay et que l'on nous escorte jusqu'à notre cellule (j'en avais presque des frissons).

Au final, le seul défaut majeur que j'ai pu déniché dans ce soft, c'est sa durée de vie. Vous n'aurez qu'une dizaine d'heures au maximum pour vous délecter. Le mot de la fin : "The Chronicles Of Riddick" est un FPS d'excellence, on n'a pas le droit de passer à côté, il faut absolument y jouer !!! Les bons jeux tirés de licence sont tellement rares, ça serait bête de s'en priver...
Notez que nous avons essayé la version Xbox, similaire à la version PC, si ce n'est au niveau des graphismes qui peuvent bien évidemment surpasser cette version testée. Toujours est-il que peu importe le support, le jeu en vaut la chandelle !