Steambot Chronicles sur PS2 Jeu Video

Et bien voila, il fallait que je le fasse ce test. Pourquoi ? Parce que d'une part ce jeu est trop peu connu du public français voir européen et d'autre part parce que Steambot Chronicles est un jeu vraiment atypique. Certains le classent dans la catégorie RPG car au premier abord il nous fait penser à cela mais en fait c'est un jeu d'action. Quoi que le mot "action" est trop gros, disons que c'est une simulation de vie avec de l'action et un scénario. Quoi qu'on en dise, Irem, le studio de developpement, nous a pondu un jeu assez original.

Mais qui suis-je ?
Vous vous réveillez dans le sable, vous ne savez plus qui vous êtes ni même où vous êtes. Seulement, après minutes vous réalisez que vous portez le nom de Vanille. C'est une jeune fille nommée Connie qui vous trouve dans cet état pour le moins déplorable. Après une courte discussion, vous en venez au fait que vous êtes amnésique. Navrant... Dès vos premières minutes de jeu, vous remarquerez que vous avez plusieurs choix possible quant à la réponse d'un personnage. En effet, tout au long de votre aventure pour tenter de retrouver la mémoire et savoir qui vous êtes, vous rencontrerez de nombreux personnages et vos choix de réponses auront pour la plupart une importance capitale sur le déroulement de l'histoire. D'ailleurs, les gens vous donneront un nouveau surnom tous les jours qui ira avec vos actions accomplies pendant la journée. Vous l'aurez compris, le but principal du jeu étant d'aider notre jeune héros à retrouver la mémoire.

Je vis ma vie comme je le veux !
Outre le déroulement de l'histoire, vous pourrez faire une tonne de choses dans le monde de Steambot Chronicles et c'est d'ailleurs là que le jeu se veut être assez original. Tout d'abord, sachez que vous serez dans les années 40 où la révolution a déja commencé puisque la plupart des habitants se servent de ce que l'on appelle une trotmobile. Une sorte de mécha qui vous permettra de vous déplacer puis de combattre. D'ailleurs, vous ne pourrez pas combattre sans votre trotmobile. Celle-ci sera customisable à volonté tout au long de votre aventure. Vous n'aurez qu'à aller faire un tour chez le garagiste du coin pour changer tout un tas de pièces, des bras en passant par les jambes, un canon sur le bras droit, une épée en guise de bras gauche par exemple. Mais bien entendu tout ceci aura un prix comme rien n'est gratuit dans la vie. Le déplacement de votre engin ne se fera qu'automatiquement dans la ville, puisqu'il ne faudra que choisir sa destination pour ainsi se garer et descendre. Cependant, vous pourrez le dirriger où bon vous semble une fois sorti en dehors des cantons. Diriger votre engin ne sera pourtant pas de tout repos car dieu sait pourquoi mais c'est vraiment déroutant surtout au début. Pour le faire avancer, il faudra pousser les deux gâchettes de vos stics vers l'avant et pour tourner, il suffira de lacher un stick et d'avancer l'autre ... Sur le papier, cela a l'air assez simple mais dans le jeu ce n'est vraiment pas chose aisée. Heureusement, après quelques heures de jeu, on prend vite les choses en main.

On locke une autre trotmobile en appuyant sur Carré puis on attaque avec L1 et L2. Pour esquiver, il vous suffira de sauter ou d'appuyer sur la touche boost pour battre en retraite. Les combats ne seront, je tiens à le préciser, pas vraiment fréquents ou plutôt pas le centre même du jeu. Je le disais précédemment dans mon magnifique test que je suis en train de vous pondre à une heure très tardive ma foi... Désolé, je m'égare. Oui donc, dans la vie, rien n'est gratuit, c'est pour cela que vous devrez gagner de l'argent. Pour cela, vous aurez des tas de façons différentes de procéder. En combattant des trotmobiles qui laisseront tomber quelques pièces, en participant à des combats dans les arènes, en faisant le cuisinier pour un restaurant, en travaillant en tant que magasinier, en faisant des fouilles pour un musée, en ramenant des bandes de films à un cinéma en perdition, en faisant partie d'un groupe de musique, en jouant au billard ou au piano dans les bars du coin... Bref, vous l'aurez compris, il y a mille et une manières de gagner sa vie dans Steambot Chronicles. Sachant que dans la plupart des cas vous serez bien forcé de vous faire de l'argent car il s'avérera nécessaire pour réparer et faire le plein d'essence ou bien de nourir votre personnage avec des aliments achetés dans les épiceries du quartier, car celui-ci, au fil des heures, réclamera de la nourriture pour tenir le coup. Vous rencontrerez également bon nombre de personnages dont les membres du groupe duquel fait partie la jeune Connie qui vous a retrouvé sur la plage. Chacun d'eux aura sa propre personnalité et vous verra d'une façon différente suivant les choix de réponses que vous ferez au cours du jeu. Si vous êtes désagréable avec l'un d'eux, vous pouvez être sûr que celui-ci s'en souviendra. Avis aux amateurs de drague, il vous sera même possible d'avoir une petite amie et bien sûr de la choisir, non mais ho ! Soyez doux, soyez franc et ce sera, comme on dit, dans votre poche, à défaut d'être dans votre lit... pardon.

Dans chacune des villes où vous vous arrêterez, vous pourrez louer un petit studio afin de vous y installer. Le marchand de meubles étant ouvert la journée, vous aurez l'occasion d'acheter quelques bricoles afin de vous faire un petit chez vous confortable. A la manière des Sims, vous placerez vos meubles où bon vous semble. Les plus coquins d'entre vous seront ravis d'apprendre qu'il sera possible d'inviter votre petite amie chez vous afin de discuter, manger ou bien chanter avec elle pour son grand plaisir. Un petit cadeau de votre part vous fera également monter dans son estime. C'est bien beau de s'occuper de son chez soi et de sa belle petite trotmobile mais nous alors, on compte pour du beurre ? Bien sûr que non puisque de nombreux magasins vous seront accessibles durant la journée pour acheter des nouveaux vêtements, se faire une nouvelle coiffure chez le coupe tiffes du coin ou bien aller s'acheter un petit instrument de musique sympa, histoire d'augmenter son talent musical. La musique a en effet une part assez importante dans Steambot Chronicles. Comme je l'ai souligné plus haut, vous ferez partie d'un groupe de musique donc forcément, vous serez amené à faire des concerts avec les membres du groupe et pour cela, vous devrez vous exercer avec plusieurs instruments allant de la trompette à la guitare, de l'harmonica au violon et j'en passe. Le terrain de jeu ou plutôt la map est assez grande car il ne faudra pas moins d'une demi-heure pour la parcourir d'un bout à l'autre. Mises à part les quelques villes où vous pourrez vous arrêter d'autres environnements viendront s'ajouter comme un immense désert, une forêt, une plage ou bien des marécages. Votre excursion ne sera pas de tout repos puisque de nombreux bandits peuplent le monde et vous attaqueront froidement afin de vous détruire et vous voler. Bien entendu si votre machine est détruiten ce sera le game over.

C'est bien beau tout ça, mais ...
Le monde n'est pas beau, le monde n'est pas que bonheur... Et oui, malgré tout ces atouts plutôt alléchants, Steambot Chronicles cumule un très grand nombre de défauts non négligeables qui rebuteront beaucoup de joueurs. Tout d'abord, je vais être cash, la réalisation graphique est montrueuse, c'est tout à fait digne des débuts de la playstation 2. L'animation des personnages laisse vraiment à désirer. Les décors sont souvent assez vides pour certaines zones mais quelques fois assez jolis. L'ombre des personnages est représentée par un rond comme à la vieille époque de la Dreamcast dans Phantasy Star Online. Bref, techniquement, le jeu est dépassé depuis des lustres. Désolant pour un jeu datant de 2005... Autre point négatif aussi assez important, c'est la maniabilité des trotmobiles qui, elles aussi, laissent à désirer et manquent cruellement de précision. Il est assez difficile de combattre ou d'esquiver des ennemis tellement le maniement des engins est laborieux. Je veux bien avouer qu'après quelques heures de jeu, on s'habitue à prendre son dada en main mais c'est un gros point négatif qui rebutera pas mal de monde. Parlons maintenant de la localisation qui a beaucoup souffert de son passage de l'anglais au français. En effet, les fautes de grammaire, les fautes de frappes ou les signes étranges sont très, voire trop, fréquents dans les dialogues. Une traduction qui a dû être faite à la va-vite. Les puristes regretteront sûrement d'avoir un jeu traduit en français. Seigneur dieu, heureusement que nous n'avons pas à faire un RPG car le scénario principal est linéaire au possible... Vous êtes amnésique et vous voulez retrouver la mémoire mais rien ne bouge pendant le jeu. Après quelques heures de jeu, vous apprenez quelques circonstances de votre amnésie mais après ? Rien de spécial malheureusement. D'ailleurs, la "quête" pincipale, si je peux l'appeler comme ça, ne vous prendra pas plus de 20 heures. C'est pour cela que le jeu repose plutôt sur ces quêtes annexes qui sont très très nombreuses et qui vous demanderont de longues heures de jeu afin d'en venir à bout. Rajoutez à cela le fait de devoir gagner sa vie, je peux vous dire que si vous vous attardez sur tout ça, vous ne lâcherez plus le jeu malgré ces petits défauts agaçants.

Steambot Chronicles n'est pas un RPG quoi qu'on en dise mais repose plutôt sur la simulation de vie comme vous avez pu le lire tout au long de ce test. Tout le monde n'aimera pas mais les autres, ceux qui ont la patience de passer les premières heures de jeu ennuyantes, trouveront un jeu au potentiel énorme quoi qu'un peu limité à certains moments. Etre dans la peau d'un jeune homme amnésique et se forger une personnalité tout au long de l'aventure est, je dois l'avouer, fort plaisant. Moi même, j'ai pris beaucoup de plaisir à vivre cette expérience que je qualiferai d'unique en ce genre pour un jeu ayant dépassé le continent japonais. Vivre sa vie, gagner de l'argent, flirter avec les filles, combattre pour passer pour un héro, telles sont les actions que accomplirez dans Steambot Chronicles. Malgré une réalisation graphique dépassée, une maniabilité qui démandera de la patience avant d'être adoptée et une localisation souvent désolante, SC a tous les ingrédients pour être un jeu atypique.