Vampire : The Masquerade : Bloodlines sur PC Jeu Video

N'avez vous jamais rêvé de visiter Los Angeles en vampire ? De vous promener dans les sombres ruelles de la cité des anges en croquant quelques passants ? Découvrez l'univers des vampires : parfois classe, parfois glauque, mais toujours mortel (ahahah, la boutade de gnognotte !).

Suite thématique (mais pas scénaristique) du premier opus, appelé Vampire : the Masquerade, Bloodlines vous met dans la peau d'un jeune vampire tout récemment croqué (comme c'est romantique !). Jeune vampire qui va donc devoir se frayer une place dans le dangereux monde de la nuit, en accomplissant des missions pour un prince un peu trop arrogant et quelques factions manquant cruellement de puissance pour renverser le pouvoir en place. L'histoire, la quête principale en d'autres termes, est assez simple à résumer : un sarcophage vient d'être exhumé, il contiendrait l'un des tout premiers vampires. Selon la légende vampirique, si le sarcophage du vampire venait à être ouvert, cela pourrait signifier l'apocalypse vampire, autrement dit la fin du monde ! Les différentes factions de vampires vont donc essayer de s'en emparer ou de détruire ce sarcophage, pour essayer de faire pencher l'équilibre en leur faveur. Au programme, des trahisons par-ci, des meurtres par-là, et au milieu, il y a nous. Le scénario a la chance d'être rapide à comprendre et en plus d'être bien ficelé, il contient une grosse part de rebondissements, une légère dose d'humour (pas forcément noir) et une fin tout simplement géniale !

Cependant, les quêtes restent assez inégales (ah bah voilà, il a encore trouvé le moyen de râler !), et si certaines sont tout simplement géniales et bien huilées (la course contre les loups-garou dans la forêt en feu, la mission de l'hôtel désaffecté), d'autres seront beaucoup, beaucoup moins bien (le massacre dans la maison au dessus de la plage au début du jeu en est un bon exemple). En faisant l'intégralité des quêtes, vous pourrez compter environ une trentaine d'heures (suivant le niveau de difficulté) pour finir le jeu. Pour un Fps, ça pourrait faire beaucoup, mais pour un jeu de rôles, ce n'est pas si terrible que ça. On peut néanmoins constater qu'il y a plusieurs fins disponibles, mais qui peuvent être découvertes par le biais de la dernière sauvegarde réalisée avant le combat final. Et même si on peut toujours recommencer le jeu pour le découvrir de façon différente, 30 heures c'est quand même limité (et oui, je me répète !).

Mais tout n'est pas noir dans le monde des vampires, et quelques fois on peut voir la lumière (ce n'est qu'une image, ce n'est pas la vérité ^^). Vampire a au moins le privilège d'être un jeu de rôles original, notamment parce qu'il se passe au XXième siècle et incorpore donc des armes modernes. Au programme des gunfight et des combats avec des armes plus traditionnelles telles que des épées et autres masses. On retrouve aussi les différents types de magies vampiriques, qui selon votre race de vampires, vous permettront de distraire un ennemi ou de rentrer dans une rage. Lors de la création de votre personnage, vous pourrez choisir sa race (chacune ayant des attributs particuliers), ses aptitudes et ses pouvoirs. Un mode de création assez inégal en fait puisqu'un seul vampire se distingue des autres dans le titre : le Nosferatu (ne peut pas sortir dans la rue car son apparence est monstrueuse). Le jeu prend donc les principes du RPG avec les allures du FPS, un univers plutôt bien retranscrit et assez original.

Le level design du titre est lui aussi assez inspiré, même si le moteur physique n'est pas incroyable. Si les modèles restent assez beaux en général et les bâtiments importants sont bien modélisés, le reste est un peu en deçà. On aurait aimé plus d'animations dans les villes, plus d'intéractions avec l'environnement. Ca manque du "pops" qui fait passer d'un bon jeu à un hit. Un point positif par contre est à noter, le charisme de certains PNJ est réellement bien retranscrit, et c'est avec plaisir qu'on pourrait observer des personnalités différentes suivant la beauté du PNJ. Certains passant leur temps à "chauffer" le personnage joueur pour qu'il accomplisse certains objectifs, d'autres faisant tout le contraire, car ils sont conscients de leur "beauté". On notera d'ailleurs qu'au niveau des personnalités torturées, on aura la joie d'être en présence d'une schizophrène. Le doute sur cette personne s'installera progressivement jusqu'à l'éclatement final devant le joueur en fait. Pour ce qui est de la bande-son, elle a été composée (ou plutôt mixée) par un groupe de métal italien nommé Lacuna Coil. Cette dernière retranscrit bien des clichés en ce qui concerne les vampires, et j'aurais aimé trouver autre chose que du métal et de la semi transe tout le temps. Un peu d'opéra n'aurait pas été de refus par exemple, car cette musique aurait retranscrit aussi la classe de certains types de vampires.

Vampire est donc un jeu de rôles à part entière. Il se distingue des autres par certains points dont son allure au FPS. On pourra donc se glisser dans un vampire Sam Fisher, un vampire Hulk ou un vampire John Mullins. C'est sûrement l'une de ses richesses : retranscrire le type de jeu du joueur dans un JDR, ce qui est en fait assez rare. Le joueur normal n'achèterait peut être pas le titre, le rôliste le prendrait sans aucun doute.