Hellgate: London sur PC Jeu Video

Surfant sur la vague des MMORPG actuels, Hellgate prend donc le parti d'être un jeu de rôles gratuit (mais aussi payant, je vous expliquerai après) aux allures de Hack'n Slash et de FPS. Un pari d'ailleurs qui peut être assez risqué, notamment pour le jeu en online : comment gérer le fait que l'on peut jouer avec des épées mais aussi avec des fusils. Sur ce point de vue là, on peut dire qu'Hellgate s'en est plutôt bien sorti : les fusils intègrent une certaine précision qui s'améliore avec l'arme mais aussi avec le niveau du personnage joué. D'ailleurs, seuls quelques personnages peuvent utiliser des armes à feu, les tireurs d'élite par exemple (ma classe de personnage). De l'autre côté de l'arme, on retrouve des paladins, des maîtres d'armes, des sorciers et aussi des ingénieurs. Un jeu qui prend donc en compte un aspect technologique assez agréable, car s'il est "facile" de réaliser des jeux au Moyen-âge avec des sorciers et des chevaliers, essayer de retranscrire cet univers à notre époque (en 2038 pour le jeu) n'est pas chose aisée et le jeu semble avoir réussi son pari. Du côté du bestiaire, on retrouve donc démons, zombies, larves et autres monstruosités dans le genre : un petit manque d'originalité qui se ressent assez rapidement en fait. On est loin du nombre de monstres présents dans Diablo 2 : je fais le parallèle avec le titre de Blizzard, car c'est en fait Bill Roper, le père de Diablo 2, qui est le créateur légitime du jeu.

Le jeu donc se veut facile d'accès avec une prise en main simple et qui rappelle étrangement World of Warcraft. Certains apprécieront ce parti-pris pour la simplicité et la non-prise de tête. D'autres souligneront le manque d'originalité et de nouveauté dans le concept : en toute franchise, je pense que je serais plus dans cette deuxième partie. Car, s'il est agréable de retrouver ses répères chez les anciens joueurs de WoW, il est assez dommage de voir que deux ans après la sortie du titre de Blizzard, il n'y a toujours pas eu de nouveautés. Voilà qui risque de ne pas ébranler le roi, et le laisser sur son piédestal. D'ailleurs, autre chose un peu dommage pour le rôliste que je suis : si le jeu est donc facile d'accès, il manque quand même d'attributs et de caractéristiques. Il n'y a pas d'attribution de points de compétence ou de talents comme dans un NeverWinter Nights 2. Là encore, c'est peut être le parti pris de la simplicité et de la facilité d'accès, mais je trouve que ça réduit un peu le soft. On a donc des montées de niveau via un seuil de points d'xp (expérience) atteint. Ensuite, on peut y choisir des compétences via l'attribution de points de compétences. Ca reste donc assez réduit en somme. Pour information, ayant joué un peu online hier, j'ai pu trouver des level 24 pour le moment.

Cependant, on trouve quelques nouveautés dans le soft, notamment le fait de pouvoir démonter des objets pour en créer d'autres via le nano-forge. Il y a aussi le fait de pouvoir améliorer ses objets, des nouveautés qui restent hélas limitées. Un point positif est cependant à noter : les niveaux sont générés aléatoiremen t! Un concept que je trouve assez agréable : la routine ne s'installe pas totalement dans le soft. Un point positif qui donne du rythme et de la nouveauté à l'action.

Parlons maintenant un peu du level design du titre et de ses graphismes. Là encore, c'est pas la joie. Si les éclairages dynamiques sont assez bien fichus et se révèlent agréables, le titre est assez peu varié au niveau du level design. Certaines scènes auraient gagnées à être incroyables. Voyant ce Londres en ruines, je n'ai pu m'empêcher de penser au Règne du Feu. Bien que ce film soit assez mauvais, Hellgate aurait pu donner un peu de "peps" à certains environnements, donnant une couleur plus épique au titre. D'ailleurs, les couleurs non plus ne sont pas des plus inspirées. On y retrouve du gris, du noir et du rouge. C'est à peu près tout ! Bon, c'est vrai que dans une ville, une maison orange au milieu d'un univers apocalyptique, ça l'aurait pas franchement fait. Mais l'intégration d'environnements plus variés, et quelques fois plus colorés, n'aurait pas été de trop. Cela aurait surpris un peu le joueur, le sortant de sa bataille contre quelques démons. Les bâtiments et autres maisons en ruines se ressemblent donc un peu trop, nous installant dans un profond sommeil.

D'autant que ce n'est pas la difficulté du titre qui va vous réveiller ! Le soft est beaucoup trop facile, notamment sur le net. Il vous suffit d'un groupe bien composé avec un tireur d'élite, un mage et deux combattants au corps à corps, et vous n'allez quasiment pas connaître la mort. Je ne peux m'empêcher de penser à Diablo II, qui m'a donné pas mal de difficultés, notamment en online, où la lutte contre la mort était des plus intenses, aussi intense que les combats contre les enemis. D'ailleurs, l'IA n'est elle aussi pas au top. Souvent, les démons et autres zombies ne vous attaquent que lorsque vous ouvrez le feu ou foncez dedans. C'est regrettable, et ça renforce le sentiment de facilité du jeu. Dommage, dommage.